Worst nanny in town

But I won’t live with regret, Carpe Diem is the secret ‘cause, it’s
Gone tomorrow, here today. I ain’t gonna waste it ️ by anaëlle.

Philip n’aurait jamais d’enfants. Il avait eu cette certitude à l’instant précis ou la jeune Maggie – du haut de ses cinq ans – signait son chef d’œuvre sur son canapé hors de prix – une création faite au stylo-bille – sous le regard admirateur de son jeune frère de deux ans – Edwin, qui avait enfin pris une pause dans son interminable exploration des lieux, laquelle avait résulté par le bris de plus d’un objet. Oh il aurait pu l’arrêter, n’eut été du bambin d’un an qui hurlait à s’époumoner dans ses bras, pour aucune raison apparente. Un instant d’inattention et voilà que les deux terreurs mobiles – les enfants de son frère, démolissaient son appartement. Clairement, il fallait être profondément masochiste pour se reproduire une fois, alors cinq… Décidément Joshua était atteint plus gravement qu’il ne l’eut cru… encore heureux qu’il ait gardé deux autres spécimen de marmaille avec lui, clairement, Philip peinait à en maîtriser trois…. Pouvait-il les attacher? Les enfermer quelque part, dans un placard, quelque chose … ? Ces gamins étaient clairement démoniaques et il était, somme toute, à bout de patience. Sans compter qu’entre leurs jacassements, il ne pouvait se souvenir de ses plans de journée, avant que Joshua ne lui abandonne ses rejetons, ne devait-il pas accueillir quelqu’un pour diner? Il avait la quasi-certitude d’avoir invité une des sœurs Adzovic, dans sa tentative flagrante de veiller sur elles depuis le départ de Dimitri. Eh.

… Les formalités devraient attendre. Loin de se soucier du manque de pertinence de sa technique, il avait retiré le crayon des mains de Maggie, l’air mécontent, l’index tendu, alors qu’il prenait sa voix furieuse – d’ordinaire réservée à la racaille du crime organisé, pour gronder ses neveux … ou les terroriser à vie. « Maggie, Edwin! Merde! Je vous ai dit de ne toucher à rien! T’as vu ce que t’as fait !! » … Ok, mauvaise façon de parler aux enfants. La réaction en chaine ne se fit pas attendre : la jeune Maggie s’était mise à couiner, avant de carrément fondre en larmes, rapidement suivie par son frère Edwin et, forcément, du bébé réveillé qui avait joint le concert… Philip songeait sérieusement à se jeter par la fenêtre, lorsqu’on sonna à la porte. Putain, si c’était la protection de la jeunesse… Bébé dans les bras, sous le concert de pleurs, il avait ouvert ladite porte, pour se trouver face à face à ………… Ollie Adzovic? Eh! Il savait bien qu’il avait un truc de prévu. Merde. L’air totalement dépassé, contraire à son habitude, il l’avait dévisagée avant de lancer, carrément suppliant. . « S’il te plait part pas. Je les ai brisé j’pense… » … ou disputé, mais sait-on jamais avec des gamins. Il fixait Ollie comme la sainte providence, espérant qu’elle aurait une technique plus efficace pour calmer les démons qui avaient envahis son appartement.

@Ollie Adzovic

La vie a repris son cours, lentement mais sûrement. Anaé qui s’est remise à parler, et puis sinon... le néant. Dimitri qui est parti, nous laissant entre sœurs à Los Angeles. Évidemment, il est logique pour moi d’assurer une protection encore plus grand envers Anaé et Elsy, bien que j’ai conscience de leur taper sur le système. Mais je m’en voudrais à vie si il leur arrivait quelque chose, et même, je n’y survivrais pas. Alors j’évite le pire, j’évite la catastrophe en assumant de passer pour une soeur poule — si ça se dit. Une fois bien certaine qu’Elsy sera à l’appartement ce soir, j’ai donc décidé de prendre une pause volontaire. Étonnant, peut-être. Mais c’est ce très cher Philip qui a insisté, lui qui joue le même rôle que celui que j’ai avec mes sœurs. Pour une fois que je suis celle que l’on surveille, ça fait vraiment très bizarre. Et même si ce n’est peut-être qu’un repas, je peux m’empêcher de m’arranger le minois comme à chaque fois que je passe la porte de l’appartement pour sortir. Coquette, je le suis totalement, en totale opposition à mon boulot. Le jour et la nuit. Je m’observe dans le miroir, moment pas toujours agréable lorsque je constate que des cernes sont apparues et que mes traits sont un peu tirés. Je devrais songer à me reposer un peu plus mais surtout, à me détendre tout court. Je souffle un bon coup, sors de la salle de bain pour finalement annoncer mon départ.

Je mets un certain temps à me rappeler le chemin jusqu’à chez lui. Petite tête que je suis. J’hésite un instant à l’appeler, mais je décide de résoudre le problème par mes propres moyens. Mon visage s’éclaire lorsque je le pose sur ce coin de rue qui me semble familier. Des détails qui me mettent la puce à l’oreille, si bien que je suis certaine que Philip réside ici. Je me trouve bien vite sur le pas de la porte, à sonner. Un espèce de boucan me parvient aux oreilles, qui me fait froncer les sourcils. C’est un Philip au bord du désespoir qui se trouve devant moi, et je comprends alors la situation. Il garde des gamins, a perdu patience.. ou quelque chose qui s’en rapproche. Tu te fais mener par le bout du nez ? Je ris, car avouons le, c’est comique à voir. J’ai emmené une bouteille de vin, peut-être que ça va résoudre tous tes problèmes ? Les enfants, ce ne sont pas toujours des amours. Autant ils peuvent adorables comme de vraies pestes. Je me suis occupée de mes sœurs, je le fais encore, mais ça ne fait pas de moi une pro en la matière. Seulement ma patience sera peut-être plus appréciée et ne créera pas de situation de crise ?

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S’il était certain d’une chose, c’était qu’il ne serait jamais père de famille, au diable, il n’aurait jamais d’enfants. Leurs cris incessants, leurs sauts d’humeur, sans compter de leur incapacité chronique à écouter les plus simples directions, ils le rendaient fou, dans tous les sens du terme. Au point où il envisageait sérieusement de les ligoter à une chaise lorsqu’on cogna à la porte. Sous le concert des pleurs, il s’était dirigé vers l’entrée pour ouvrir, accueillant l’ainée Adzovic , son héroïne, sa sauveuse… et celle qu’il était supposé nourrir … la bonne blague. Pourtant, parce qu’il était faible pour ce code génétique – les rares humains qu’il ne détestait pas – il força un sourire et un air faussement outré, rétorquant avec amusement. « Me faire mener par le bout du nez? Tssss. » … il jeta un coup d’œil au salon, juste assez pour remarquer la petite Maggie en pleine démonstration du ‘’bacon’’ rapidement suivi par un Edwin en larmes. Bordel, pourquoi diable avait-il accepté d’aider son frère… Haussant les épaules, avec un sourire amusé, il avait rétorqué en observant Ollie, un très amusé : « Je contrôle parfaitement la situation… ça se voit non? » … Ou tu es sur le bord de voir débarquer le service de protection des enfants. Un sourire en coin plus tard, il se dégageait de la porte pour la laisser entrer, saisissant la bouteille qu’elle lui tendait en demandant, avec un clin d’œil. « ... Tu crois qu’on peut les assommer avec la bouteille? » … Franchement, c’était impressionnant que Dimitri ait cru que le Dr. Calaway était le bon candicat pour veiller sur ses soeurs. Clairement, il était nul dans ce rôle-là. Attrapant Ollie par l’avant-bras pour la forcer à entrer, il referma la porte dans un : « Je t’en supplie entre… fais les taire. Sérieusement, ce ne sont pas des enfants, c’est des démons … »

Ayant enfin réussi à calmer le bambin dans ses bras – ou à le rendormir, la tête bien appuyée contre son épaule ou il laissait un charmant filet de bave – il avait mis la bouteille au froid, et constaté que le repas préparé pour les deux terreurs, des croquettes de poulet encore au four, était probablement assez minable comparé au vin offert, surtout que le grand blond était un assez bon cuisiner, il aimait recevoir en grand. Pas cette fois. « … Au risque que tu ne reviennes plus jamais manger … pardon pour la grande gastronomie. » avait-il lancé en moquerie, alors que les deux gamins au salon semblaient enfin cesser leurs hurlements, en observant la nouvelle venue. D’abord, le petit Edwin, de deux ans, qui s’était approchée d’Ollie avec des étoiles plein les yeux. Pointant la demoiselle, il s’était exclamé, un charmeur Calaway … déjà. « Princesse! ». Une seconde plus tard, Maggie s’approchait aussi, l’air angélique, ses boucles blondes ajoutant au portrait alors qu’elle tirait Ollie par la manche dans un très comique : « T’es qui? T’es venue jouer avec nous? » Philip, qui observait la scène de loin, avec froncés les sourcils. « … Sérieusement? Avec Ollie vous êtes calmes? » Pas possible!  

@Ollie Adzovic