Maisie Baldwin se tenait devant la porte d'entrée des Calloway, son coeur battant. En fait, elle pensait même qu'il allait exploser tant il tambourinait contre sa poitrine, elle qui redoutait le moment fatidique où son petit ami allait la présenter à sa mère. Un bouquet de fleurs dans une main qui venait caresser la jolie robe qu'elle avait enfilé, Caleb l'avait aidé à choisir ce beau cadeau, l'informant de sa variété préférée. Maisie, elle voulait tant faire une bonne impression à la femme qui avait donné la vie à Caleb, qui avait offert au monde la pépite qu'il était. Elle en était dingue la gamine, et si jamais sa mère venait à refuser de donner sa bénédiction sur leur relation innocente, juvénile, elle en mourrait. Elle en mourrait parce qu'elle l'aimait. Alors doucement elle vint cogner son petit poing contre cette porte qui lui paraissait de plus en plus imposante au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. Rien n'arrangeait sa panique plus que le temps qui passait doucement et ce ne fût que quand la porte s'ouvrit à la volée et laissa apparaître le jeune Calloway qu'elle put enfin reprendre son souffle, bien que son coeur lui, s'arrêta devant une telle vision. Le garçon était habillé d'une chemise qui paraissait un peu trop grande. Maisie, elle se demanda si il l'avait achetée pour l'occasion et cette pensée suffit à la faire rosir. Il était si beau qu'elle sentait tous ses songes s'entremêler. Il n'y avait que lui qui comptait. « Salut toi... » Doucement, elle rejoignit son petit ami et tomba dans ses bras. C'était bien le seul endroit où elle se sentait apaisée ce soir, à s'enivrer de sa délicieuse odeur. Elle resterait bien pour toujours comme cela mais un raclement de gorge brisa soudain le tendre silence qui entourait les deux amoureux.

« Tu es superbe. » Rien de tel qu'un compliment de Caleb pour que Maisie se retrouve au paradis. Les joues rosies, elle remercie son petit-ami d'un simple petit baiser sur la joue. « Tu es beau, j'aime beaucoup la chemise. » Cela faisait bizarre de le voir aussi bien habillé. La gamine l'avait rarement vu hors de ses tee-shirt et de son teddy floqué aux initiales du lycée. Puis la mère de Caleb se fait entendre et le coeur de Maisie papillonne sous la pression. Le stress revenu, c'est le beau brun qui l'apaise de nouveau en lui prenant la main. Sa présence lui est essentielle. Se retournant, ses premières appréhensions sont balayées par une femme au visage avenant. Souriant comme elle en a toujours eu l'habitude, ses prunelles viennent éclairer son regard, prouvant malgré elle aux deux Calloway à quel point elle était contente de pouvoir rencontrer la mère de son copain. « Maman, je te présente Maisie. Maisie, ma mère, Rachel. » Maisie avança doucement vers elle, ne voulant surtout pas lâcher la main de Caleb. « Bonsoir madame, enchantée de vous rencontrer. » Puis elle lui tendit les jolies fleurs en lui envoyant un beau sourire. « Voilà pour vous, Caleb m'a conseillée sur vos fleurs préférées. » Et enfin sa mère prit la parole pour ne plus s'arrêter. Échangeant un regard complice avec le garçon à ses côtés, Maisie lui répond qu'elle aime tout les aliments puis ils entrent dans la salle à manger alors que son petit-ami accentue le contact entre leurs deux mains. Puis étant priée de s'assoir, la brunette s'exécuta et se plaça à côté de Caleb, tout les deux en face de sa mère qui repartait en cuisine mettre les fleurs dans un vase. Comme un réflexe, la gamine proposa son aide et s'opposa à un refus outré. C'est alors qu'elle pût accorder de nouveau quelques minutes à son petit ami, dont la main ne l'avait pas quittée. « Comment j'étais ? C'est allé ? Tu penses qu'elle a vraiment aimé les fleurs ? J'aurais dû offrir des chocolats... Tu penses que ça va bien se passer ? Tu avais déjà fait ça avant ? Moi pas.. Oh là là, j'espère que ça ira. » Anxieuse, Maisie laissait son trop plein de pensées déborder sans que l'on puisse l'arrêter, enfant trop amoureuse. Elle voulait cette soirée parfaite mais avait peur de ne pas être à la hauteur.

Noyée sous sa soudaine anxiété, il lui semblerait presque avoir du mal à respirer. Puis soudain, ses milles pensées deviennent silence et c'est son coeur qui se met à délirer. Caleb vient de l'embrasser. Il a toujours eu sur elle ce drôle d'effet, aussi apaisant qu'excitant. Maisie, elle se demande si ses caresses auront toujours sur son corps la même réaction dans quelques jours, quelques mois, un an ou bien dix. Mais déjà elle connaît la réponse... Positive. Se détachant de son petit ami, elle cherchait à accrocher son regard dans lequel elle pourrait plonger pour l'éternité. Suivant ses ordres, elle inspire et expire doucement, sentant encore son parfum sur ses lèvres. Sa petite crise semble passée, ses songes devenir de plus en plus clairs. Son petit-ami lui fait désormais face, entrelaçant leurs doigts. Il avait ce don incroyable de la couper de la réalité, l'ensorceler et lui faire penser que tout allait pour le mieux. Et après tout, c'était toujours le cas quand elle se trouvait à ses côtés. Juste pour toi. La gamine se sentait fondre. Puis Caleb lui rappela que dans une petite semaine, c'est lui qui serait à sa place, cherchant désespérément l'approbation, la bénédiction de son cher paternel. Le pouce du garçon caressait toujours sa paume tandis que Maisie posait sa main libre sur la joue de son compagnon. « Oui mais la prochaine fois, je serai à tes côtés autant que tu l'es pour moi. » Elle s'autorisa un petit sourire alors que ses lèvres venaient toucher furtivement celles du garçon. Et ce fût au même moment que sa mère fit son retour dans la pièce, et encore une fois, Maisie salua son excellent timing intérieurement. Disposant deux salades sur la table, la gamine se proposa pour servir l'une des deux entrées. Ceci était sans compter ses doigts encore légèrement tremblants dès qu'ils quittèrent la peau de Caleb... Quelques feuilles de salade brillantes de vinaigrette tombèrent sur la nappe immaculée de la maîtresse de maison et la jeune femme se confondit en excuses, maudissant sa stupide appréhension. Elle voulait tellement bien faire qu'elle gâchait tout.

Alors qu'elle veut se lever pour nettoyer ses bêtises, Maisie est retenue par la main de Caleb se baladant sur sa cuisse. Alors que sa mère part de nouveau pour la cuisine, la gamine laisse le rose lui monter aux joues. Son spectacle de maladresse bien vite oublié, toute son attention est dirigée désormais sur le geste tendre de son petit ami. Il faut dire qu'ils sont jeunes, elle n'est pas encore habituée à ce genre de doux toucher. Bien que ce soit avec Caleb qu'elle ait vécu son premier frisson, elle sait déjà que jamais elle ne se lassera de sentir ses doigts contre sa peau. Cherchant son regard, le garçon lui envoie un sourire rassurant tout en lui replaçant une mèche derrière son oreille avec sa main libre. Son coeur bat encore plus vite au vu de la si délicate attention qu'il a à son égard. Et il la lui assure que tout va bien. Une nouvelle fois. « Elle s'entendrait si bien avec ma mère... » Alors que la maîtresse de maison reprend sa place en face du jeune couple, Caleb se lève pour faire le service. Sa main quitte sa cuisse et Maisie peut de nouveau respirer. « Alors Maisie, tu sais ce que tu veux faire l’année prochaine ? » La belle suit le regard de la femme qui lui fait face alors qu'elle pose la question, laissant un sourire amusé lui barrer les lèvres alors que ses yeux tombent sur Caleb. Il lui avait parlé de ses tracas face à l'année qui arrivait. Qu'importe la filière qu'il choisirait, la voie qu'il mènerait, elle le soutiendra. Toujours. Remerciant d'ailleurs son petit-ami qui posa une assiette remplie devant elle, elle s'autorisa à répondre à la maman. « Et bien mon père aimerait que j'arrête les études pour me spécialiser en sport et ma mère insiste pour que je fasse des études de droit. » Alors que la femme leur donna un signal de la tête leur permettant de commencer le repas, Maisie prit une première bouchée. « Il s'agit d'un sport particulier ? » Déjà plus confiante, parler de son sport eût comme effet immédiat d'adoucir ses traits stressés et la gamine retrouva son visage lumineux. « De l'escrime. Le sport est une tradition dans ma famille. » « Comme c'est intéressant. Caleb ne m'avait pas dit que tu venais d'une famille de sportifs... » Tournant sa tête vers son fils, madame attendait qu'il participe lui aussi à la conversation.

Maisie continuait de manger la salade que Caleb lui avait servi avec appétit. Elle avait entendu son petit-ami l'informer que sa mère n'avait pas une fibre culinaire, mais ce qu'elle goûtait là était délicieux. Écoutant attentivement la discussion entre la matrone et son fiston, la brunette ne put retenir un hoquet de surprise alors que Caleb racontait l'histoire de la rencontre entre ses parents. Cela avait intéressé quelques magazines spécialisés à l'époque mais rien d'extraordinaire. Seulement, elle se rappelle seulement en avoir vaguement parlé à son copain. Le fait qu'il s'en souvienne de cette anecdote fit battre son coeur un peu plus vite. Et qui sait, peut-être qu'eux-mêmes raconteront ce dîner à leurs enfants, devenant une nouvelle belle histoire à eux seuls. Souriant à Caleb lui montrant toute son appréciation face à ce souvenir sorti loin de sa mémoire, elle hocha la tête. « C'est bien ça. Aux Jeux de Los Angeles. Je crois que mon père a voulu faire le malin devant ma mère mais c'est elle qui garde le plus beau palmarès de récompenses. Il s'en mord les doigts encore actuellement. » Souriant grandement au fils et à sa mère, elle était heureuse d'évoquer sa famille, qui compte énormément pour elle. Et au contraire, apprendre dans quel environnement Caleb avait grandi avait eu comme seul don de faire grandir l'admiration qu'elle tenait envers lui. Alors que son petit ami la complimentait sur ses talents sportifs, Maisie sentit une vague de fierté la pénétrer, le rose lui monter aux joues. Simple. Elle se sentait invincible. Pendant quelques secondes, la gamine fût même frustrée d'être assise à ce dîner sans quoi elle aurait déjà sauté au cou de Caleb et trouvé mille façons de le remercier. Son petit merci murmuré à son petit-ami avait tout à envier à ce qu'elle prévoyait une fois la soirée terminée. « À vrai dire, ça m'effraie un peu. Le métier de sportif est très instable, il suffit d'une blessure et tout peut être fini... » Relevant les yeux vers madame Jacobs, Maisie avoua ses plus secrètes pensées. « J'essaie de suivre mes rêves. » Quelle ne fût pas sa surprise quand elle remarqua un pincement sur les lèvres de la femme. « Mes parents m'aident beaucoup, je n'y arriverais sans doute jamais sans la confiance qu'ils mettent en moi. » Et c'est à cet instant, complètement innocemment que la petite Maisie Baldwin venait de déclencher un cataclysme...

La brunette allait continuer son discours, inspirée, quand la mère de Caleb prit la parole de façon agressive, si bien que Maisie s'enfonça dans son siège. Sa salade captant toute son attention, elle n'osait guère relever les yeux vers la mère et son fils, paniquée à l'idée d'avoir gâché la soirée avec ses grands mots. Madame Jacobs blâmait son fils. Jamais Caleb ne lui avait dit qu'elle ne le soutenait pas, au contraire, la gamine savait à quel point il aimait sa mère. Après tout, il portait son nom quand ils se sont rencontrés. Terriblement gênée, Maisie allait prétexter devoir utiliser les toilettes mais le fils et sa mère la précédèrent, et cette dernière prit la direction de la cuisine. Aussitôt qu'elle passa l'encadrement de la porte, l'adolescente se tourna vers Caleb. « C'est moi qui suis désolée. Tu m'en avais parlé mais je ne pensais pas que c'était aussi tendu.. » Elle se serait donné des claques si elle le pouvait. Ses mains passèrent sous la table et elle attrapa celles de Caleb, qu'elle emprisonna entre les siennes. Ses pouces caressaient doucement ses paumes en un mouvement circulaire, régulier alors qu'elle cherchait à accrocher le regard de son petit-ami. « Hey, Caleb. » Lui souriant alors qu'il relevait la tête vers elle, elle continua. « Un jour, je sais que tu seras un formidable acteur. Tu l'es déjà après tout, mais tout le monde le saura. » Lâchant une de ses mains pour la poser doucement contre la nuque du garçon, elle se rapprocha de lui. « Tu es tellement doué, mon amour. Bientôt on s'arrachera pour avoir ton nom en haut d'une affiche de cinéma. Je crains que le jour où je devrais repousser toutes tes groupies arrive même plus tôt que prévu. » Maisie s'autorisa un petit rire qui eût comme effet de réchauffer la pièce, laissée dans une ambiance glacée. Elle laissa ses doigts glisser contre sa joue et prit son beau visage entre ses mains. « Je ne cesserai de croire en toi. » Promesse.

Le regard plongé dans les yeux de son amoureux, Maisie, elle voit son beau sourire grandir. Puis les trois petits mots dont elle raffole, ces trois là dont jamais elle ne pourrait se passer. À chaque fois que Caleb les prononce, May, elle sent son coeur s'emballer follement, elle semble mourir d'excitement. Caleb, il a la saveur des premières fois. Chacun de ses mots d'amour, de ses douces caresses, de ses tendres baisers procurent à la belle une déferlante de sentiments, plus puissants que ceux de la fois d'avant. Le baiser qu'ils viennent juste de partager n'échappe pas à la règle et la gamine, droguée, elle se réfrène pour ne pas recommencer. Elle reprend son souffle et répond à sa déclaration, posant son front contre le sien, leurs lèvres se frôlant encore. « Je t'aime aussi. » Puis c'est à lui de la rassurer. Caleb, il a surtout l'art de la peindre sous ses plus beaux aspects. Bercée par ses mots, Maisie elle se sent invincible lorsqu'elle l'a à ses côtés. Elle se sent la plus forte, la plus belle, la plus aimée. Cette fois-ci, c'est elle qui succombe et dévore les quelques millimètre d'écart entre leurs lèvres. Elle le remercie, Caleb. Encore. « Répète-moi ça.. », susurre t-elle, ensorcelée. Elle est muette cette fois-ci. Et alors que la mère de son petit-ami revient dans la salle à manger, elle se demande si un jour quelqu'un pourra réellement s'incruster dans leur belle histoire. Ça lui paraît impossible à Maisie. Impossible. Elle est sûre que c'est avec Caleb qu'elle fera sa vie. « Pour la suite, gambas et crevettes de chez Julio’s, livrées directement à domicile. » La lycéenne sourit alors à celle qu'elle imagine en belle-mère, et tend son assiette alors qu'elle lui fait signe de la lui passer. « Je suis certaine que vous vous entendriez avec ma mère. Les crevettes de chez Julio's sont littéralement son plat préféré. » Puis elle repose son assiette sur la table et s'occupe de celle de Caleb alors qu'une bonne odeur vient lui caresser les narines. « Et vous alors madame Jacobs ? Que faites vous dans la vie ? » Puis elle jeta un coup d'oeil complice à Caleb, sentant que ce dîner allait finalement superbement bien se terminer. Puis plus le repas avançait et plus les langues se déliaient et les sourires s'agrandissaient. Et ce n'est qu'après avoir débarrassé les assiettes que la mère de Caleb leur laissa du temps pour eux, en amoureux. « Le dessert n'a pas fini de cuire. Vous pouvez sortir de table, je vous appelle lorsque tout sera prêt. » Et il n'en fallait pas plus à Maisie pour qu'une vague de bonheur la traverse, elle qui désirait plus que jamais retrouver Caleb rien que pour elle.

Il suffit à Caleb de regarder Maisie pour se sentir mieux. La douceur de ses mots, la beauté de son regard. A chaque fois que son regard se pose sur elle, c’est une déferlante de sentiments qui l’envahit. Il aime absolument tout chez elle, et est certain qu’il ne pourra jamais se lasser d’elle. La présenter à sa mère était une évidence, même si l’envie de la garder pour elle était aussi présente. Il s’imagine que Maisie sera toujours dans sa vie alors il paraît normal qu’elle rencontre sa famille, et que lui, rencontre la sienne dans peu de temps. Un premier pas pour rendre leur relation encore plus sérieuse qu’elle ne l’est. Sans non plus déjà penser à ce que sera leur futur, Caleb sait simplement que Maisie sera dedans. Du moins, il l’espère de tout son cœur. Après un petit accroc, tout semble bien se passer. Il sait que le sujet reviendra sur le tapis bien assez tôt avec sa mère, mais pas ce soir. Et Caleb compte bien en profiter. Il en a marre de se prendre la tête sur ce sujet qu’il abhorre. Il veut juste profiter. Le lycée n’est pas encore terminé, pourquoi se prendre la tête avec le futur dès maintenant ? Le repas avance, les discussions continuent, et l’ambiance est sereine. En espérant que ça se passera aussi bien quand cela sera au tour de Caleb de rencontrer les parents de Maisie. Après tout, il n’y a pas de raison. « Le dessert n'a pas fini de cuire. Vous pouvez sortir de table, je vous appelle lorsque tout sera prêt. » Rapidement, Caleb aide à débarrasser les plats précédents, mais ne souhaite pas trop s’attarder dans la cuisine. La perspective d’être seul avec Maisie lui fait toujours le même effet. Il s’appuie sur la chambranle et estime qu’il en a fait assez. « Je te fais visiter ? » Dit-il, assez fort pour que sa mère entende, tout en faisant un clin d’œil à sa petite amie. Ce n’est pas la première fois qu’elle vient dans l’appartement, juste la première fois que la mère de Caleb est au courant. « Et voici ma chambre. » Il n’a rien présenté du reste de l’appartement, mais tant pis. A quoi bon prendre son temps, quand il ne souhaite qu’être avec elle. Après cette soirée si parfaite. « Tu as été superbe. Je suis sûr que ma mère t’adore déjà. » Il verrouille la porte derrière eux, alors qu’il vient poser une main sur sa hanche. L’autre repousse une mèche de cheveux derrière l’oreille de Maisie. « Mais qu’y a-t-il à ne pas aimer chez toi ? » Ses lèvres retrouvent celles de Maisie, alors qu’il la fait délicatement basculer sur le drap-housse. Avec toujours cette sensation électrique qui le traverse de la tête aux pieds.

Alors que Caleb rejoint sa mère quelques instants dans la cuisine, Maisie, seule dans la salle à manger, elle prend le temps de penser. Mis à part le fiasco du début de soirée, elle trouve que jusqu'ici, ça s'est plutôt bien passé. C'est tout ce qu'elle souhaite elle. Après tout, c'est peut-être ce à quoi ressemblera sa vie dans les prochaines années. À l'instar du dîner de ce soir, des brunchs dominicaux en famille, avec des petits plats préparés par sa mère... et sa belle-mère. Maisie, elle s'imagine soudain aux côtés de Caleb pour la vie, et cette simple pensée suffit à la faire rosir. Elle n'a guère plus le temps de fantasmer, son petit-ami revenant dans la jolie pièce à vivre. Accoudé à l'encadrement de la porte, il a l'air sûr de lui comme ça, les yeux pétillants. Elle sait qu'il prépare une bêtise et elle n'a pas le temps d'ouvrir sa bouche que c'est sa voix qui résonne. Elle comprend tout et les deux amoureux partagent un regard complice. « Oh oui, j'aimerais beaucoup. » La gamine ne retint pas le sourire venant fleurir sur ses lèvres et se lève pour suivre Caleb. Elle sait qu'il l'emmène dans sa chambre, pour y avoir été plusieurs fois déjà. Maisie, elle n'a qu'à entendre le verrou de la porte en action pour que dans son ventre dansent mille papillons. Elle sent ses doigts qui frôlent sa peau, sa main qui se pose doucement sur sa hanche. Plongée dans les yeux de son petit-ami, Maisie, elle est comme hypnotisée. Amoureuse envoûtée. Doucement, elle passe ses mains derrière son cou et vient poser son front contre le sien. Son coeur bat encore plus vite quand elle entend le garçon lui susurrer des compliments. « Rien chez toi, tu es si parfait... » Ses dernières syllabes se perdent dans son souffle qui vient se mêler à celui de Caleb, qui s'empare de ses lèvres. Se sentant basculer sur le lit, elle ne peut s'empêcher de sourire, sans pour autant briser leur tendre baiser. Se détachant quelques secondes pour respirer, Maisie, elle regarde son petit ami, prend le temps de le détailler. Les lèvres encore rougies par leur doux contact et les cheveux légèrement décoiffés, jamais la gamine ne l'a tant aimé. « Je t'aime. », lui confie t-elle les yeux dans les yeux. C'est pur. C'est beau. Se redressant, un sourire enjôleur sur les lèvres, elle passe ses doigts contre le front de Caleb, replaçant ses petits cheveux partis dans tout les sens. « J'aime tes cheveux. » Puis ils dansent sur sa peau jusqu'à l'arrête de son nez, sur lequel elle dépose un baiser. « J'aime ton nez. » Son doigt continue de glisser, sur l'une de ses joues désormais, lesquelles elle s'empresse d'embrasser. « J'aime tes joues. » Puis enfin il arrive jusqu'à ses lèvres, qu'elle caresse doucement. C'est presque un supplice de se retenir. Dans un murmure, elle avoue. « Que j'aime ta bouche. » Et sans attendre elle comble l'espace entre leurs deux corps, l'attire un peu plus à elle, s'empare de ces lèvres qu'elle a marqué comme siennes, laisse exploser son coeur. Elle l'aime lui, tout entier.