Bien qu'elle soit encore convalescente, Alexandra Andrews avait voulu participer à la grande journée de bénévolat pour la ville, fêter la fin des travaux comme il se doit. Malheureusement pour elle, la policière ne pouvait pas prendre le départ de la course, elle qui devait patrouiller aux alentours pour éviter tout incident. Portant ainsi fièrement son uniforme et son insigne dorée qui se reflétait avec les rayons du soleil environnant, elle se baladait ça et là entre les stands, discutait avec quelques habitants qui partageaient sa bonne humeur. La brunette veillait cependant à garder un oeil vers l'estrade du Maire, tout comme sur la ligne de départ où les coureurs venaient s'entasser. Consultant sa montre, elle se rappela d'ailleurs qu'il allait être imminent et se rapprocha donc de l'énorme porte qui marquait pour tous là où tout allait commencer. Heureusement pour elle, son service se terminait bientôt et elle pourra enfin rejoindre toutes les têtes connues qui apparaissent dans la foule et dont elle a l'irrésistible envie de rejoindre pour passer un bon moment. Tous ensemble.

Tu l'avais attendu cet événement, depuis que tu avais lu les affiches tu savais que tu allais y participer. Bien que la foule ne soit pas l'endroit dans lequel tu te sentais le mieux, il fallait avouer que courir au nom d'une association serait pour toi la moindre des choses puisque tu t'y sentais capable. Après tout, tu passais bien ta vie au salon de danse, alors tu l'avais le cardio pour terminer cette course. Cette course marquait également la fin des travaux dans ta belle ville, la possibilité pour toi de dire adieu à la confrérie et de retourner dans ton appartement. Tu mentirais si tu disais que le mélange des confréries ne va pas te manquer, car il t'a permit de t'ouvrir un peu plus aux autres, de grandir également. C'était une expérience enrichissante que tu ne regrettais pas, alors en ce jour spécial tu voulais le passer avec quelqu'un que tu appréciais, si tu avais pensé à ton père avec qui tu ne partageais plus grand chose, ton choix c'était fait sur Siobhan. Ton subconscient ne t'indiquant pas pourquoi tu voulais tant partager ça avec lui mais tu lui avais envoyé l'affiche par message et tu lui avais demandé de t'accompagner. Aussi surprenant soit-il, le garçon avait accepté. Alors tu l'attendais tendant ton dossard au garçon d'à côté pour qu'il te l'accroche. Tu l'attendais Siobhan, et t'espérais qu'il n'allait pas te faire faux plan.

« Tu n’es vraiment pas obligé de faire ça. » C’est probablement la millième fois que tu répètes ça à Aaron mais tu te dis qu’il vaut mieux trop insister que pas assez. Ce marathon, tu tiens à y participer et – par chance – tu n’es pas de service c e qui te donne le loisir de courir comme tu le souhaites. L’an dernier, lors du dernier marathon, c’est à Honolulu que tu te trouvais et pourtant y participer cette année te tient à cœur. Ton frère a tenu à t’accompagner pour t’encourager et même si tu tiens à ce qu’il sache qu’il n’y est pas obligé, être en sa compagnie te fait du bien. Sur place, tu regardes autour de toi à la recherche de visages familiers quand ton regard tombe sur une brune un peu plus loin vêtu d’un uniforme encore plus familier. « Suis-moi, j’ai quelqu’un à aller voir. » Lances-tu à ton frère en tapant sa poitrine pour attirer son attention. En quelques pas et coups d’épaule dans la foule, tu parviens à rejoindre Lexie , sourire aux lèvres. « Mademoiselle Andrews, t’ai-je dit à quel point cet uniforme te va bien ? » Tu lui demandes, ton sourire s’étirant un peu plus au coin de tes lèvres avant que tu ne déposes un baiser contre sa tempe. « Tu ne m’avais pas dit que tu patrouillerais ici aujourd’hui. »

Le soleil éblouissait la belle ville, les coureurs n'auront donc aucune excuse pour se défiler face à ce que leur réserve le maire. Personne ne t'aurait empêché d'y participer, ça te tenait vraiment à coeur et au moins tu faisais une bonne action. Même l'idée de le faire seule ne t'aurait pas dérangé mais tu savais que le faire à deux le rendrait bien moins long et moins éprouvant. Siobhan avait accepté et l'heure du départ arrivant à grand pas, tu l'attendais gentiment au stand des dossards. Filant ton dossard au garçon qui se trouvait à côté pour qu'il te l'accroche, la voix de Siobhan se fit entendre et un sourire se dessina sur ton visage. Il ne t'avait pas oublié, il t'avait pas mit de faux plan. "Merci quand même" déclaras-tu au jeune homme avant de passer ton dossard à Siobhan, ton regard aillant du mal à se décoller de la vision de ses gestes. Il y a un temps où tu n'aurais jamais posé tes yeux sur lui, ni sur ses gestes. Il était tout ce que tu détestais, tout ce que tu ne voulais ni voir ni approcher. Tu le voyais mauvais, mais finalement plus tu t'en approchais plus tu te disais que c'était de là d'où tu viens que vient le mal. "J'ai cru que t'allais me faire faux bond." Et pour tout avouer tu l'aurais mal prit car il t'aurait fait espérer. Siobhan te questionna, savoir si tu étais prête. S'il savait que t'étais prête à donner le maximum, à passer devant certains juste pour ta propre satisfaction. "Plus que prête ! Et toi alors ? Tu sais que je vais te mettre une racler..enfin que je vais te passer devant ?" T'avais peut-être parlé un peu vite, mais ça t'amusait bien de rentrer dans une petite compétition avec lui. Après tout c'était basique dans retrouver dans le sport, alors pourquoi pas là ? "Tu vas faire un don pour la ville, ou tu le fais pour toi même ?"

"Jamais j'aurai fait ça" déclara-t'il. C'était gentil de te faire croire ça, qu'il ne te laisserait jamais en plan mais tu en doutais, non pas qu'il avait déjà prouvé qu'il en était capable mais bien car tu connaissais le mauvais caractère du garçon. Son caractère qui pouvait le faire changer du tout au tout, le faire partir au quart de tour. En guise de réponse, tu lui souris, c'était pas le moment de le contredire tant que la bonne humeur régnait. Siobhan se tenait à côté de toi et sans savoir pourquoi tu avais laissé entendre que tu allais lui passer devant, tu venais de créer un genre de compétition entre lui et toi, ça te dérangeait pas puisque c'était lui alors qu'en vérité cela ne te serait jamais venue à l'esprit. Même en danse,  tu n'étais pas du genre à te battre contre les autres pour avoir le meilleur rôle, tant que tu faisais ce que tu aimais. "On verra comme tu dis. Ca me va, je dois juste trouver un truc sympa maintenant." C'est vrai que tu ne voulais pas qu'il regrette d'avoir dit ça, puis si tu pouvais tirer quelque chose de Siobhan tu voulais qu'il apprécie tout également ce qu'il allait te dire ou faire. Plusieurs idées fusaient déjà dans ta tête, mais tu préférais te laisser du temps pour bien réfléchir, puis également tu voulais attendre d'avoir passé la ligne d'arrivée avant lui pour réclamer ton lot. Qui sait, l'idée que tu allais proposer allait peut-être lui donner la force de te battre..hors de question. Lui faisant toujours face, tu lui demandas s'il avait fait un don. Non pas pour émettre un jugement sur sa réponse mais uniquement car cela t'intéressait. Qu'il s'en fiche, c'était triste. C'était quand même la ville, la ville te permettait de récupérer ton appartement tu ne pouvais que leur être reconnaissant. "J'aurai pu, mais mon don ira pour une association". T'avais déjà tout préparé pour que l'entreprise dans laquelle travaille ta mère finance le don si tu passais la lignée d'arrivée. Cela te motivant encore plus de réussir, ça te tenait vraiment à coeur aider les gens. Voilà pourquoi tu faisais d'ailleurs partie du club d'aide humanitaire. Tu suivis après ces quelques mots Siobhan jusqu'à la ligne de départ, celui-ci ne devant pas tarder selon ce que tu avais pu entendre. Souriant une dernière fois à Siobhan, tu ne pus t'empêcher de parler une nouvelle fois. "Ca fait un peu nian-nian ce que je vais te demander mais tu veux bien qu'on coure ensemble, le plus longtemps possible ? Tu peux refuser, je t'oblige à rien !" Après tout si tu l'avais invité à l'événement ce n'était pas que pour le voir au départ et à l'arrivée..tu voulais passer du temps avec lui.

Tu venais de le questionner s'il allait donner ou pas, toi tu rétorquas que l'argent allait venir à une association qui te tenais à cœur. En effet, tu t'étais beaucoup informée sur les associations américaines. Que ce soit pour lutter contre le sida, le cancer ou même pour des maladies moins réputés. Puis il n'y avait pas qu'à eux à qui tu souhaitais faire un don, les plannings familiaux qui avaient vu leur taux de financement par l'état réduire, te tenaient également à cœur. Cependant ta mère avait refusé sachant que cela pourrait lui retomber dessus, encore une fois tu ne la comprenais pas. "C'est sur. Il leur servira bien plus qu'à nous." Y avait plus vraiment de secret, Siobhan savait que tes parents gagnaient bien leur vie, les gens présents à la soirée avaient pu le constater par eux mêmes également. Les médias qui prenaient d'assaut ton père le savait aussi, finalement les Jamlows n'étaient connus que pour ça et c'était désolant. Tu voulais pas être aimé pour ça mais grâce à ton frère ton souhait avait été rompu.
Siobhan et toi étiez sur le lieu de départ, quelques personnes étaient déjà devant vous mais qu'importe tu ne te mettais pas en compétition avec eux, façon certains se préparaient tous les jours pour cet événement, ils allaient tenter de battre leur propre record alors tu savais pertinemment que tu n'avais aucune chance. Qu'importe une fois de plus, le plus important était la personne avec qui tu étais, d'ailleurs tu posas ton regard sur lui quand il accepta ta demande. "Ça se serait sinon." Siobhan était plutôt réputé pour les folles soirées à laquelle il participait, certainement pas pour son talent à la course. Enfin de ce que tu avais entendu, peut-être qu'il te surprendra. "C'est parce que je suis une fille que tu dis ça ?" Tu rigolais de sa bêtise, pourquoi tu ferais un malaise ? T'avais suivi les règles de préparation face à un sport de longue durée, t'avais en plus de cela une assez bonne santé. "Je te taquine, c'est la petite nature que tu es qui devrait plutôt faire attention à ne pas faire un malaise, j'ai pas envie d'appeler un secouriste pour qu'il te fasse du bouche à bouche." Non pas que l'idée qu'un homme s'approchant de Siobhan te dérange mais tu voulais pas avoir de soucis aujourd'hui, tu voulais pas t'inquiéter pour lui car t'étais ainsi, s'il arrivait malheur à Siobhan pendant la course tu te sentirais responsable.

C'est vrai que tu adorais parler, de tout, de rien. Tu trouvais toujours un truc à dire même si cela n'était pas intéressant. Simplement tu n'aimais pas le silence, peut-être car ça te rappelait les longues journées où personne n'était chez toi et que tu restais seule. C'était surement ça, tu détestais le silence, presque peur de cette chose. Le questionnant pour savoir si sa remarque était sexiste, tu levas les yeux aux ciels quand il répondit. Siobhan avait toujours cette classe pour s'exprimer, les mots subtils pour faire passer les messages. Il manquait cruellement de bon parlé mais personne ne viendrait lui faire une remarque ici, ni même toi puisque tu entendais bien pire à tes côtés. Ca te dressait les poils d'ailleurs, certains s'appelaient par des insultes, d'autres se lançaient des piques tels qu'on aurait dit des lances. C'était pas toi tout ça, ce franc parlé tu ne le connaissais pas. Chaque personne pesait ses mots dans l'hypocrisie de la bourgeoisie. "J'en doute mais je vais te faire croire que je te crois." Un Siobhan macho c'était fort probable, et si l'idée qu'il dise ça à des garçons te pensait improbable tu ne doutes pas qu'il aurait pu le dire à Eliott pour l'embêter. T'avais au fil du temps, un peu mieux comprit leur relation, ils étaient beaux ensemble. Comme s'ils étaient fait pour être amis depuis leur naissance. Sans pouvoir t'en empêcher et depuis que Siobhan t'avait dit que tu devais arrêter de réfléchir en parlant -ceci toujours en cours d'acquisition- tu lui avais retourné ses paroles. L'idée qu'une marathonienne vienne l'aider, ne te semblait pas la meilleure. T'étais venue avec lui, hors de question de l'abandonner pour que quelqu'un d'autre prenne soin de lui. "Non, je t'abandonnerai pas." Ca pouvait presque sonner comme une déclaration alors que tu refusais de croire que s'en était une. Tu seras simplement toujours là pour lui, comme pour n'importe qui d'autre.

« Arrête, où j'vais finir par croire que tu veux pas de moi ici. » Lançais-je une énième fois à Casey, mon frère aîné, le tout en arborant l'air le plus sérieux que je pouvais. Chose vouée à l'échec puisque, bien vite, je lui souris, amusé par la situation. Je m'attends à devoir répéter encore la même phrase plusieurs fois et je le ferais autant de fois qu'il le faut pour qu'il comprenne que je ne partirais pas. Aujourd'hui, le marathon a lieu et mon frère y participe. N'étant pas un grand sportif, je me contente de l'accompagner pour l'encourager tel le meilleur des pom-pom boys. Arrivé sur place, je regarde la foule, à la recherche d'une tête connue, mais je n'ai pas le temps de repérer quelqu'un que mon frère me frappe sur la poitrine et me demande de le suivre. Et je le suis parce que je n'ai pas envie de le perdre de vue. Je suis là pour le supporter, ça serait con de ne plus l'avoir en visuel. On se fraye un chemin, nous stoppant ensuite près d'une jeune femme. Lexie. Une collègue de Casey. « Salut Lexie. » Dis-je, un sourire sur les lèvres, écoutant ensuite l'échange qui prend place entre les deux policiers.

@Casey O'Neill @Lexie Andrews

Relevant la tête, Lexie aperçut les frères O'Neill avec leurs visages souriants et toujours aussi avenants. Voir Casey vêtu d'un short de course si près du corps l'amuse beaucoup, et c'est tout autant souriante que la policière accueille les deux frangins auprès d'elle. « Cher monsieur O'Neill, vous conviendrez qu'il est tout aussi seyant que ce magnifique short que voilà. » répond t-elle à son collègue tandis qu'il dépose un léger baiser contre sa tempe. Puis Aaron arrive quelques secondes plus tard derrière son frère aîné. « Salut bonhomme. » le salue t-elle, posant sa main sur son épaule. Pour l'avoir vu plusieurs fois lors de repas ou même par de rapides passages au poste, Alexandra, elle aime beaucoup le gamin. C'est le genre de garçon qui serait parfait pour Mackenzie. Il faudra qu'elle songe à les présenter. Puis Casey la sort de ses pensées à nouveau. « Tu ne m’avais pas dit que tu patrouillerais ici aujourd’hui.. » Posant les mains sur ses hanches, elle retint un éclat de rire. « Un plan de Burgess encore.. Mais ça ne me gêne pas. » Elle avait à rattraper toutes les heures qu'elle avait dû poser pour sa rééducation de jambe après le séisme. « Et toi alors Cas' ? Ton short est tellement serré que je pourrais t'arrêter pour exhibitionnisme. » déclara t-elle, pointant du menton la tenue de course de Casey. Puis elle échangea un regard complice avec Aaron tandis que son grand frère semblait prendre conscience de ces propos.

« Tout de suite les grands mots. » Réponds-tu en levant les yeux au ciel non sans sourire, amusé par la réplique de ton petit frère. « Evidemment que je veux de toi ici, j’adore entendre mon nom être hurlé. » Nouvelle plaisanterie mais pourtant tu le penses, tu es content que Aaron soit venu t’encourager, ça te donne une occasion de plus de passer du temps avec lui. Lexie repérée, vous allez dans sa direction ou, plus exactement, tu entraînes ton frère vers la brune. A la réplique de ta collègue, tu baisses aussitôt les yeux vers ta tenue puis hausses les épaules. T’aurais pu avoir des vêtements bien pire et puisque tu vas courir de toute manière tu ne t’attends pas à être particulièrement sexy. « Hm … t’as fait quelque chose qui lui déplu récemment ? La dernière fois j’ai fini en patrouille mais je n’ai jamais su pourquoi. » Affirmes-tu en passant une main dans tes cheveux pour ensuite te sentir plus gêné que jamais. Finalement t’aurais mieux fait d’opter pour un pantalon de jogging ou un short plus ample. « Tu pourrais aussi passer à côté et regarder plus haut. » Sourire aux lèvres, tu as l’habitude des taquineries de la demoiselle, c’est devenu ton lot quotidien depuis que t’es rentré dans l’unité. « Je t’ai pas demandé … » Commences-tu en regardant ton frère. « Tu sais si les deux folles vont se déplacer ? » Par les deux folles tu parles bien sûr de vos sœurs que t’aimerais autant voir que ton frère. « On pourrait aller boire un coup tous les quatre après les marathons, sauf si vous avez mieux à faire que supporter les O’Neill officier Andrews. »