Flèche hautFlèche basShattered glass ft. PHACK

Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €
anipassion.com

 
« Shattered glass ft. PHACK »
Aller en bas 
Invité

Anonymous
(#Dim 2 Sep 2018 - 14:19
Shattered glass ft. @Jack Won Le médecin avait garé sa voiture à quelques coins de rue de sa destination, ne souhaitant pas spécialement être associé à ce quartier plutôt minable, ou à cette double-vie teintée d’illégalité. Même son allure médiocre du jour ressemblait d’avantage à une couverture qu’à autre chose, il aurait d’ordinaire préféré se faire crucifier sur place plutôt que d’être aperçu en joggings et T-Shirt en dehors du gym privé de son domicile. Mais il fallait se fondre dans la masse, et justifier le sac de sport au double fond qu’il venait de jeter sur son épaule, alors qu’il tirait sur la laisse du cabot le plus stupide de l’histoire de l’humanité. Qui eut dit que les corgis étaient d’idéals compagnons? Un menteur, voilà qui, le putain de cabot ayant appartenu à Heaven ne cessait de montrer les crocs et de le dévisager comme le diable en personne. Cette boule de poil qui aimait le monde entier, y compris son vétérinaire, semblait déterminée à le haïr lui. Sinon, pourquoi est-ce que le chiot aurait grogné sur lui à la moindre occasion, refusant la moindre caresse. Urg. Tout l’énervait merde. Il manquait de sommeil, s’était un fait, et si l’épopée judiciaire de son ami d’enfance Jens – actuellement accusé de meurtre, n’avait pas suffi à l’ébranler après la disparition subite de son Adzovic favori et le décès dévastateur de sa sœur cadette, il avait fallu qu’une autre catastrophe s’abatte sur lui : la paternité. Bordel de merde, comment lui, d’ordinaire si prudent, si vigilent à l’effet d’éviter toute forme de reproduction, avait-il pu être aussi con deux décennies plus tôt! Comment diable avait-il accompli la seule connerie qu’il pourrait regretter. Putain. Non seulement il avait engrossé dieu sait qui, mais le fruit de cet écart s’était avéré avoir, à moins échelle, la même malformation cardiaque que sa sœur… Ça le tuerait. Littéralement. Pour une des rares fois dans sa vie, il n’était pas certain de pouvoir continuer à avancer ainsi… Mais il le fallait.

Avec un air sévère sur ses traits creux et tendus, Philip avait marché jusqu’à l’immeuble à logement ou vivait Steven Hills, un de ses meilleurs dealers. Celui qui s’occupait de faire circuler les drogues dures meilleur format, plus sophistiquée … des gélules de toute sorte qui se vendaient au prix fort et ne laissaient aucune trace visibles… le marché pour les riches quoi. Grimpant les marche quatre à quatre jusqu’au logement connu pour son emplacement d’approvisionnement, le médecin avait poussé la porte nonchalamment (Steven ne fermait jamais à clé). L’instant d’après, il se retrouva dans un salon sombre et à la limite de la salubrité. Il soupira. « Merde Hills, C’est dégueulasse. » un soupire plus tard, et il prenait la peine de déposer son sac sur la table basse – seul endroit semi acceptable – pour en extirper les divers sachets. « Ça devrait être assez pour la semaine… faire ton tour des réguliers. » c’était une seconde nature, à ce stade-là, il y avait longtemps que la honte l’avait quitté, en fait, là, maintenant, il ne ressentait rien… sauf cette envie indestructible de pendre au bout d’une corde. Philip ne releva les yeux que lorsque le jeune dealer se planta devant lui, tout sourire. « Mec, t’as une sale tête. Prends dont ça, c’est bon pour ce que t’as. » ça, c’était deux jolies gélules de méphédrone d’origine inconnue. Ça, c’était un poison contre lequel ses connaissances médicales auraient dû le prévenir… pourtant, vu son état, la simple promesse d’un répit était suffisante pour qu’il tende la main. Quel mal pouvait faire deux gélules, sachant que Steven venait de s’envoyer deux lignes sur la table souillée du salon… Eh.

Crétin. Il savait pourtant très bien les effets d’une telle drogue, ou des drogues en général. Il avait navigué toutes ses années dans le crime organisé en refusant catégoriquement de flancher … Fermant un instant les yeux, il avait soupiré une nouvelle fois, le chiot jappait à nouveau, l’odeur âcre de l’appartement lui donnait la nausée, et pire encore, il y avait ce putain de battant tordu de culpabilité qui finissait de l’achever. Il ne suffit que d’une seconde de désespoir, pour qu’il s’enfile les deux comprimés comme s’ils eurent été des bonbons. Fantastique. Et de la drogue d’origine inconnue en prime, ceux-ci n’étant pas les siens. Les premières minutes, il ne ressenti rien, rien du tout, et il fut presque convaincu de pouvoir quitter et conduire en pleine possession de ses moyens. Prudent, il avait d’abord engagé une conversation banale avec le dealer, écoulant plus de temps, jusqu’à ce que finalement, la première vague de soulagement le traverse… Ça ne dura toutefois pas longtemps. Son état psychologique, son manque de dosage et fort probablement, son inexpérience avec ce genre de drogue fit rapidement son effet. Plutôt que de se sentir planer, il eut l’horrible sensation de suffoquer. Il s’était même laissé tomber contre le mur du salon, face à la porte. Sa gorge se serrait malgré lui, son pauvre cœur fragile – de famille – battait à tout rompre et, lui semblait-il avait une irrégularité flippante. Sans parler de cette sensation de brûlure dans ton son être, merde, il faisait chaud, trop chaud. Le regard qu’il jeta au propriétaire des lieux devait être maniaque car, bien conscient que son Boss n’était pas dans le plus agréable des bad trip, Steven ne se fit pas prier pour déguerpir. La dernière chose qu’il voulait, c’était être surpris avec un cadavre si overdose il y avait. Fuck. Le sol dansait sous ses pieds, et il avait beau fermer les yeux, se concentrer, il n’arrivait pas à accrocher le moindre élément, la nausée le prit, son cœur toujours trop rapide … Il était tellement défoncé, et mal en point, qu’il ne remarqua ni la porte s’ouvrir à nouveau, ni un intrus entrer… pas plus que Tequila, cette pute canine, qui présentait son ventre à un parfait étranger pour obtenir de l’amour. Fuck, ce chien ne détestait que lui! Merde.

©️️ 2981 12289 0
Jack Won

Jack Won
Date d'inscription : : 29/10/2017
Messages : : 295
Rps postés sur cette version : : 3
Avatar : : (king) Min Yoongi
Autres comptes : : aucun
Pseudo internet / prénom : : alex / nasty
Crédits : : Avatar : @nasty-graph J'ai : 25 ans et mon anniversaire est le : 6 mars. Je suis : coréen, angelin d'adoption et mes origines sont : à mi chemin entre Séoul et Busan. En ce moment, je : suis en dernière année de musicologie à UCLA, En dehors des cours je fais partie : de l'équipe de serveurs du O'Haras à temps partiel, et du Philharmonique de LA. Si jamais vous me cherchez, j'habite : dans un appart à Valley Glen. Ce qui m'attire ce sont : les caractères forts plutôt que le genre, et côté coeur je suis : en position latérale de sécurité.
Pays d'origine : : Shattered glass ft. PHACK Flag-for-south-korea_1f1f0-1f1f7 . :
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pomn3b3e5s1x7t6hlo3_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo6_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo3_250
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj2btKCoO1x7t6hlo1_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj2btKCoO1x7t6hlo5_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo9_250
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pomn3b3e5s1x7t6hlo6_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pommyd7TRR1x7t6hlo1_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pommyd7TRR1x7t6hlo5_250

lambda - membre
(#Lun 3 Sep 2018 - 21:10
Shattered glass ft. (papy) @Philip Calaway S'il se réjouissait d'avoir pu fournir un refuge à Lucy en fuite de son stalker, ou de la réconciliation approximative avec cette dernière, Jack avait vu son état de manque s'aggraver depuis le retour fracassant de la danseuse dans sa vie. À l'hôpital, l'infirmière l'avait prévenu : la première semaine serait compliquée, mais chaque jour qui suivrait serait toujours un peu plus dur. Un peu plus douloureux, un peu plus long. De devoir se cacher d'absolument tout le monde, lorsque son corps réclamait de ces molécules de synthèse, devenait invivable. Il ne souhaitait pas inquiéter Lucy plus que de raison, peur internalisée qu'on ne s'occupe trop de lui, qu'elle l'oblige à prendre ces médicaments dont il niait même jusqu'au fait de les posséder. Il feintait une bonne santé, cachait les médicaments dans sa table de chevet, s'éclipsait dès qu'il souffrait un peu trop visiblement. Il avait réussi à arrêter sans ces conneries, un an plus tôt. Certes, Rosie l'avait soutenu, mais il aurait put arrêter seul - ou c'est ce dont il cherchait à se convaincre.
Pourtant, toute la bonne volonté du pianiste n'avait pas suffit à le dissuader de replonger. La douleur le tenait à la gorge, l'agitait au dessus du sol comme une poupée de chiffon. Il avait tenu quasiment deux semaines, sans toucher à rien, et il comptait bien arrêter définitivement après une dernière dose. Une ligne, une piqûre, qu'importe. Même chasser le dragon suffirait à oublier la torsion infernale des muscles sous sa peau, les nausées qui le paralysaient. La toute, toute dernière dose et il arrêterait, promesse presque enfantine qu'il se faisait à lui-même - à défaut de savoir tenir celles qu'il faisait aux autres.

Il avait reprit des couleurs, ainsi qu'un peu de poids depuis sa libération du lit d'hôpital. Trois jours de calvaire à lutter contre le personnel à coup de "mais j'ai pas d'argent à vous donner" ou de "vous pouvez pas faire ça si je suis pas d'accord", à se faire courir après par les infirmières ou à élaborer une tentative d'évasion avec ses camarades de chambrée. Des heures à accorder le piano, dans la salle d'attente malgré les fils enfoncés sous sa peau, pour au final y jouer un peu de Mozart - et à se faire engueuler dès qu'il entamait un mouvement de son Requiem, sans pour autant comprendre en quoi c'était si déplacé. La différence entre l'avant et l'après était quant elle physiquement notable, voir assez saisissante. Le petit brun avait récupéré jusqu'à cette lueur espiègle dans son regard, ses amis s'inquiétaient enfin un peu moins.
Il venait de retrouver son meilleur pote, de reprendre contact avec la femme qui lui nouait toujours l'estomac comme celui d'un gamin bien qu'ils se connaissent depuis huit ans, et de lancer sa carrière de pianiste au philharmonique. Tout allait mieux, presque bien.
Et il s'apprêtait à tout foutre en l'air avec quelques grammes qui - il le savait pertinemment - ne seraient jamais les derniers. Mais de se mentir à soi-même devenait plus simple que de mentir à son entourage, et si Jack se dirigeait chez son dealer en débauchant du O'Haras, c'était avec la ferme intention d'arrêter définitivement l'héroïne.

Encore emmitouflé dans sa chemise aux couleurs du bar, tout frileux qu'il était, le serveur avait conclu que de se rendre chez son dealer après la fin de son service serait le meilleur moyen de ne pas inquiéter n'importe quel potentiel squatteur présentement dans son appart. Il reviendrait, de bonne humeur, après la fin de son trip en prétextant avoir fait des heures supp imprévues, une parfaite excuse absolument invérifiable.
Le chemin fut rapide, malgré la douleur qui commençait à le reprendre plus certainement encore qu'à sa dernière crise. Monter les escaliers faisait craquer douloureusement chacun de ses os et, loin du soleil, l'asiatique gelait littéralement sur place. L'immeuble était on ne peut plus crade, peu habité - comme si les éventuels futurs habitants arrivaient à deviner les activités illégales qui y prenaient lieux rien qu'à la devanture poisseuse du bâtiment. Bientôt, le pianiste poussait la porte du premier dealer qui lui avait répondu, et se retrouva avec une boule bien trop téméraire aux pieds. Un instant, la douleur s'envola et un grand sourire orna son visage : un corgi. Merde, il n'en fallait pas plus à Jack pour être heureux et ignorer complètement son environnement. « Mec, si tu m'avais dit que t'avais un chien je serais venu avant ! » qu'il s'exclama à l'attention de Steven - si tant est que ce soit son vrai prénom. Agenouillé dans l'entrée, il referma doucement la porte derrière lui, alors que le petit rouquin lui offrait son ventre pour une séance de caresses imprévue. Ce ne fut que lorsque le chien vint lui lécher le visage que Jack eut un mouvement de recul instinctif, et un aperçu de l'appartement : sale, lui aussi. Vide, essentiellement, si l'on oubliait la présence d'un grand blond, plutôt mal en point, dans un coin de la pièce.

Les fesses par terre et les jambes étendues d'un côté et de l'autre du corgi, dont le collier indiquait qu'il s'appelait Tequila, l'étudiant poussa un soupir. Probablement un client, ou un remplaçant, qui dans tout les cas était vraiment mal en point. Suivi de près par le chien miniature, Jack se rapprocha jusqu'à reconnaître cet imbécile de Philip. « awh non, fait chier... De tout les dealers de Californie il faut vraiment que ce soit vous ? » Le garçon était amer, ne tentait même pas de cacher sa déception. Le manque de réaction de l'intéressé l'inquiéta : il ne voulait pas aider ce type, refusait même de ressentir une quelconque forme de peine pour le bruit douloureux de sa respiration, mais allait-il vraiment le laisser claquer tout seul, ici ? « Philip ? » Pas de réponse. Jack poussa un grognement et s'approcha de la carcasse pour essayer de le redresser, puis de le maintenir debout pour l'entraîner non sans difficultés vers le matelas. « Va falloir m'aider un peu mon vieux. » Le voyage prit bien cinq minutes, ce type était grand et bien plus imposant que sa petite figure. Une fois fait, il le positionna sur le côté, comme l'infirmière blonde - Bianca ? - lui avait conseillé de faire. L'occasion de lui refaire le portrait, de lui laisser une dizaine de cicatrices comme celle qu'il avait maintenant sur le front, était on ne peut plus tentante. Jack savait pertinemment qu'il regretterait de l'avoir aidé autant qu'il regretterait de céder à cette colère vengeressd, mais ce n'était juste pas lui que de laisser quelqu'un ainsi dans le besoin. Merde, il avait payé des cours de secourisme exprès pour ce genre de connerie.
Avec un soupir, le musicien s'était dirigé vers la cuisine, à la recherche d'un verre qu'il trouva presque aussitôt. Il le remplit, dans un évier aussi sale que le reste de la pièce, et retourna au salon, toujours suivi de près par Tequila. Le verre à la main, il s'était assis sur la table basse, juste en face du médecin. Ses pupilles dilatées ne tromperaient personne : il était complètement déchiré, probablement à deux pas de l'overdose. Son regard chocolat se posa sur le verre, puis il se pencha vers Philip. Mais plutôt que de le lui tendre, ou de le faire boire, le brun s'était amusé à en laisser couler un léger filet, en plein milieu de son visage. Ça le réveillerait peut-être, et c'était foutrement satisfaisant. Presque thérapeutique. Quand, enfin, l'attention de Mr. Maybelline se posa sur lui, Jack brisa le silence d'une voix neutre. « Qu'est-ce que vous avez prit ? Faut que j'appelle un médecin ? » Le petit homme lui donna alors le verre, et posa Tequila sur ses genoux pour mieux lui caresser le dessus de la tête. Peu importe à qui ce chien appartenait, en bon introverti, Jack le garderait près de lui tout le temps qu'il passerait ici, comme une peluche.

©️️ 2981 12289 0
Invité

Anonymous
(#Mar 25 Sep 2018 - 23:58
Shattered glass ft. @Jack Won Le médecin avait longuement hésité en fixant la gélule douteuse, comme si cette ultime faiblesse, plus que d’être pathétique, avait l’odieux de réfuter ses plus sincères convictions, d’avouer haut et fort que pour une fois dans sa putain de vie, il n’y arrivait pas seul, qu’il ne pouvait plus mettre un pied devant l’autre et que merde, il n’en avait plus envie. Ne pouvait-il pas perdre ce combat définitivement et sortir de cet abysse? Une fraction de seconde, trop brève pour être saisie, pour être réellement analysée, Philip avait eu envie d’en finir… Il n’avait fallu que cette brève pensée, pour qu’il avale son bourreau. Après tout, rien ne lui ferait plus mal que ce vide cuisant dans ses entrailles, ce glacial sentiment d’être incomplet, déjà mort, ce virus spirituel qui le rongeait déjà depuis des années. Il y avait bien longtemps, au fond, qu’il savait que ce jour viendrait… celui où il regarderait devant lui avec l’intime conviction qu’il ne lui restait plus rien à chérir, rien à quoi s’accrocher…  La drogue eut le mérite de le déconnecter ses neurones un moment, de remplacer une agonie émotionnelle par des crispations bien physiques, par un mal d’avantage ciblé que son esprit scientifique arrivait à justifier… Tout sauf ce mal-être qui faisait partie intégrante de lui-même depuis trop longtemps… Cette torpeur caractéristique, il en avait un cuisant souvenir, ancré dans ses chaires comme une brûlure, elle le ramenait trop aisément à cette putain journée pluvieuse qu’il aurait préféré oublier… à ce cercueil mis en terre et aux pleurs incompréhensibles de ses plus jeunes frères, trop bêtes et sous-développés pour comprendre que leur génitrice ne reviendrait jamais. Ô mais lui, damné, avait parfaitement compris la rupture, la définitive coupure, la disparition précoce de l’unique créature capable de lui donner l’absolution sans conditions… Il se revoyait, dans ses cauchemars et ce soir-là, le poupon blond qu’était alors sa cadette serrée jalousement contre lui, à imaginer qu’un jour viendrait, un jour certain, ou ça serait ce dernier ange qu’il verrait prendre un repos éternel. Douze ans, douze putains d’années, et déjà son cœur s’était brisé au-delà de tout était récupérable.

C’était peut-être une chance, finalement, qu’il n’ait jamais vu se matérialiser ses hantises, que Heaven ait refusé jalousement qu’on expose sa carcasse… Ça le laissait tourmenté par un visage rieur… et elle ne lui manquait que d’avantage. Merde. Cette camelote n’était donc bonne à rien? Il était toujours aussi misérable…  Bordel qu’il se sentait mal, même immobile, le corps lâchement écrasé contre un mur au bord de l’effondrement, la tête mollement penchée, le menton posé sur son torse, incapable de prendre conscience de son environnement, trop mal pour remarquer la porte ouverte, la voix masculine, ou ce maudit chiot qui semblait couiner de bonheur en ayant rencontré l’amour de sa vie… Rien. En fait, il en daigna relever la tête, mollement, qu’à l’entente de son prénom. La voix était tellement lointain, déformée, il aurait presque cru entendre Lucy quand elle revenait, ivre, et s’effondrait quelque part. « … Hmmm. » sa voix était rauque, un vague grognement sans qu’il ne daigne relever la tête vers son interlocuteur, de peur que ça déclenche chez lui une nouvelle vague de nausée qu’il peinait à réprimer, ou des palpitations surnaturelles de son battant. Et puis… avec sa chance, cette voix faussement masculine, ça ne serait rien d’autre qu’un nouveau couinement du cabot geignard dont il avait gagné la garde, Tequila devait jubiler d’être enfin débarrassé de son nouveau propriétaire trop peu artistique pour ses goûts luxueux. Non, il avait plutôt pincé les lèvres, trop défoncé pour réagir autrement, son corps agité d’un nouveau spasme alors qu’il sentait une petite créature frêle le remettre misérablement sur ses pieds. Comme un gamin, il n’avait offert aucune aide à son sauveur improvisé, pas plus qu’il n’avait osé se mouvoir, sa carcasse une poupée de chiffon vaguement vivante, définitivement dérobée à la conscience. Ses pieds avaient touchés le sol, s’étaient avancés, et il n’avait remarqué son déplacement qu’en heurtant le matelas dégoutant.

Beurk. La texture ne lui plaisait pas, l’odeur des draps non plus, si bien qu’il se tortilla pendant la brève disparition de son gardien, roulant jusqu’au sol, usant du lit pour y apposer son bras, pour s’écraser devant la table de chevet, le cœur au bord des lèvres. Tant, que même ce coulis d’eau sur son front brûlant lui fit l’effet d’une libération. Assez, pour qu’il vocifère, grognon, un : « … Te paie pas ma tête le gnome… j’vais …… très bien… je suis médecin. » … des moins convaincants. Comme quoi, un certain pianiste et lui avaient la même définition de ‘’bien portant’’ … soit, défoncé et mal! Sauf que cette façon qu’il avait eu de serrer les lèvres douloureusement, cette pâleur et ce teint ciré, il ne bernait personne. N’importe qui aurait été inquiété par son front brûlant et cette stupeur généralisée, troublée par quelques tremblements dont il n’avait par commanditer l’existence. Sans parler du rythme anormalement rapide de son battant qui ne cessait de lui marteler les tympans.

Ses iris clairs s’étaient un instant égarés sur le visage du pianiste, incapables de s’y accrocher ou d’en distinguer des formes, possédés par des illusions cruelles qui l’empêchaient d’identifier son sauveur potentiel… Des traits fins, des yeux bridés… et cette crinière de jais un peu courte, il poussa un profond soupire, se tortillant en faisant fuir le chiot qui se planta fidèlement à côté du coréen. Philip s’était finalement approché, un sourire navré aux lèvres, carrément dans les vapes. « … Pars pas…. J’ai merdé… j… j’suis désolé… » Sa main était grimpée sur la jambe du pauvre pianiste, avec l’énergie du désespoir, alors qu’il posait finalement sa tête contre sa cuisse, les yeux clos. Il s’était même agité un instant, pour se rapprocher, pour sa nuque s’appuie contre le ventre de sa victime, ses doigts agrippés à son pantalon, bien paumé dans son délire…« … juste un peu… reste un peu… » son emprise s’était faite plus difficile, ses tremblements plus prononcés, et ce maudit cœur qui le tuait. Sa respiration s’était étouffée, un moment, et il avait poussé un grognement de douleur. Que ça s’arrête, ce maudit vide, cette habitude à rejeter tout le monde, cette certitude de n’être assez bien pour personne, de mériter cet isolement. Alors plutôt que de se reprendre, ce qu’il faisait depuis 42 ans, il serra les dents il osa peut-être bien, pour la première fois, être franc. « J’ai besoin de toi ……. Takara. » il releva un regard paumé vers le pianiste, des yeux embués. Clairement, il ne voyait plus que ces yeux chocolatés… que cette silhouette délicate… qu’une femme, la sienne.

©️️ 2981 12289 0
Jack Won

Jack Won
Date d'inscription : : 29/10/2017
Messages : : 295
Rps postés sur cette version : : 3
Avatar : : (king) Min Yoongi
Autres comptes : : aucun
Pseudo internet / prénom : : alex / nasty
Crédits : : Avatar : @nasty-graph J'ai : 25 ans et mon anniversaire est le : 6 mars. Je suis : coréen, angelin d'adoption et mes origines sont : à mi chemin entre Séoul et Busan. En ce moment, je : suis en dernière année de musicologie à UCLA, En dehors des cours je fais partie : de l'équipe de serveurs du O'Haras à temps partiel, et du Philharmonique de LA. Si jamais vous me cherchez, j'habite : dans un appart à Valley Glen. Ce qui m'attire ce sont : les caractères forts plutôt que le genre, et côté coeur je suis : en position latérale de sécurité.
Pays d'origine : : Shattered glass ft. PHACK Flag-for-south-korea_1f1f0-1f1f7 . :
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pomn3b3e5s1x7t6hlo3_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo6_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo3_250
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj2btKCoO1x7t6hlo1_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj2btKCoO1x7t6hlo5_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_poj4oc1wUT1x7t6hlo9_250
Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pomn3b3e5s1x7t6hlo6_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pommyd7TRR1x7t6hlo1_250Shattered glass ft. PHACK Tumblr_pommyd7TRR1x7t6hlo5_250

lambda - membre
(#Lun 19 Nov 2018 - 22:47
Shattered glass ft. (papy) @Philip Calaway Jack avait toujours été une personne à chiens, pas étonnant alors que le corgi ait été la première présence qu'il remarque en rentrant dans l'appartement. Le dealer, il le connaissait assez pour ne pas se vexer de voir ce client - autrefois l'un des plus régulier - s'intéresser à la boule de poils plutôt qu'à son fournisseur. Et ce dernier n'était visiblement même pas là. En toute sincérité, si le blond n'avait été aussi grand et encombrant, il serait probablement aussitôt parti sans même le voir. Pourtant, le médecin lui apportait une distraction bien venue à la petite voix, au fond de sa tête, qui lui suggérait d'aller s'approvisionner chez Xiomara. Eh, ce serait toujours moins pathétique que le bad trip du prince Philip. De plus, Mara savait se montrer chaleureuse, contrairement à l'autre grand imbécile en état de décomposition avancée.

Pathétique, c'est exactement ce que Jack devait être alors qu'il traînait la carcasse de Calaway jusqu'au lit de la chambre de proprio, dans un semblant de position latérale de sécurité. Si cet imbécile lui claquait entre les mains, le musicien n'aurait qu'à s'enfuir et le laisser devenir un de ces sordides faits-divers, une énième overdose que la police de LA n'aurait jamais le temps d'approfondir. Et pourtant, dans un élan de mauvaise conscience, il l'avait traîné à la maigre force de ses muscles endoloris.
Le brun prit un instant le temps de s'assurer que son compagnon d'infortune respirait encore, qu'il clignait toujours des yeux, avant d'aller chercher un verre d'eau. Par chance, l'appartement la recevait encore, l'eau courante, ce dont il doutait toujours fortement à chaque fois qu'il passait. Son verre dans une main, et le corgi pot de colle se faufilant entre ses jambes, Jack était retourné dans le simulacre de chambre, soupirant sans retenue lorsqu'il tomba sur le médecin adossé dans un inconfort total entre le sommier et la table de chevet. Vengeance à petite échelle, agressivité passive, le garçon s'était avancé lentement (pas besoin que le sugar daddy de Lucy fasse une crise cardiaque) et l'avait arrosé tout en délicatesse, faisant durer le plaisir, mais garda un peu d'eau tout de même au fond du verre. Juste au cas où. Si l'eau croupie semblait le réveiller, Philip n'était vraisemblablement pas déterminé à ne cracher ne serait-ce qu'un merci. Merde, déjà que Jack était assez agacé de devoir jouer les infirmiers, ce manque de reconnaissance jouait avec la dernière corde de sa patience. « gneugneugneu "je suis médecin". Vous êtes surtout un gros fragile. » que le coréen pesta, plus pour lui-même que le principal intéressé. Nouveau soupir, et il s'asseyait, à son tour, sur la moquette poisseuse, ses genoux aussitôt assaillis par le chien en manque de tendresse.

L'étudiant réfléchissait, malgré son mal de crâne et les douleurs chroniques au bout de ses doigts, perdus dans la fourrure de son nouveau meilleur ami. Il pouvait appeler les secours directement, au risque de s'impliquer dans n'importe laquelle des sagas de narco-trafiquants & de flics pour qui son dealer bossait, ou il pouvait surveiller le blond le temps que le bad trip ne lui passe, et s'enfuir dès qu'il aurait la conscience tranquille. Alors que Tequila commençait à se calmer et à se blottir contre lui, probablement pour dormir, Jack eut l'idée de subtiliser le téléphone de Philip plutôt que de contacter les secours avec le sien - absolument intraçable, s'il fuyait assez rapidement.
L'étudiant eut un sourire en coin, la fuite avait toujours été sa solution de facilité. Un instinct primitif que jamais il n'avait apprit à refouler. Amer, il se pencha légèrement vers Philip, en tentant de ne pas réveiller l'animal,  puis inspecta du bout des doigts les poches du pantalon du médecin, à la recherche de son téléphone. Absolument introuvable, aussi n'eut-il d'autre choix que de répéter l'opération avec sa veste. Le jeune avait toujours détesté voler, même si c'était Calaway. Le noeud dans son estomac se serrait plus à chaque seconde. Quelques minutes plus tard, il tenait enfin en main un téléphone qu'il aurait certainement pu renvendre pour payer son loyer, et remarquait enfin le regard insistant du grand naufragé. Il voguait contre son visage, tira même une grimace au pianiste. Alors qu'il poussait le chien, Jack ne comprenant pas le mouvement que le médecin engageait, ce dernier avait répliqué sèchement. « ben ouais t'as merdé. Sauf que toi, Lucy ira pas te voir à l'hosto. » Pique lancée dans le vent, certainement, mais dont l'effet thérapeutique était indéniable. Une main ferme se posa sur sa cuisse, Jack eut un sursaut qui lui retourna le ventre. « Alors, non. Tu te casses tout d- » Philip venait... de poser sa tête sur ses jambes. Non. Proche. Beaucoup trop proche, contact absolument absurde, la panique le gagnait rapidement. « Non, je me casse dès que les secours sont en chemin. Donne-moi ton code et me tou- » À nouveau, le grand lui coupa la parole - pour le vexer jusqu'à la sidération, ce coup ci. « Appelle-moi Jackie Chan tant que tu y es, connard. » Jack roula des yeux, ne s'attarda pas plus sur cette remarque acide. La respiration de l'homme s'empirait, son visage se tordait dans une grimace fouloureuse. « C'est quoi votre code ? Faut vraiment que j'appelle les secours Philip. » Sans trop de difficultés, Jack réussi à échapper à l'emprise du malade pour aussitôt tenter de l'allonger dans une position plus confortable, le téléphone maintenant posé à côté d'un Tequila au calme plympien. Soudain, avec Philip dans les bras, ses cours de secourisme lui paraissaient bien loin. Bien abstraits, surtout, mais il se souvenait parfaitement d'un conseil : discuter. Garder l'autre conscient, ne serait-ce qu'en lui demandant la couleur de ses chaussettes. Toujours aussi paniqué, le brun begaya la première curiosité d'une trop longue série. « C'est qui, Takara ? »

©️️ 2981 12289 0
Contenu sponsorisé

(#
 
« Shattered glass ft. PHACK »
Revenir en haut
 Sujets similaires
-
» (1m) husband, the glass too much
» joleen ◊ only a crack in this castle of glass

Sauter vers :  
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum